METTRE SON MASQUE À OXYGÈNE EN PREMIER

Par Mélanie

Coucou ! Je t’avertis en partant, il est possible que ce texte soit plus long qu’à l’habitude. J’ai envie de te partager une petite tranche de vie, et pour cela, j’ai besoin de t’expliquer un peu le contexte.

Alors, prends quelques minutes pour aller te faire un bon thé ou te couler un bain chaud et passons quelques temps ensemble, juste pour jaser et pour réfléchir sur la façon dont l’Univers nous répond lorsqu’on lui fait nos demandes.

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Au début de chaque année, je m’installe à la table de la cuisine munie de crayons de couleur, de feuilles de papier, de mon cahier Partir du bon pied de Mots en Bulle et je réfléchis.

nasa-45067-unsplashDe quoi sera faite la prochaine année qui vient?

Quel est le bilan de celle qui vient de se terminer?

Quelles sont mes priorités?

Quelles valeurs j’ai envie de mettre de l’avant?

Quel sera le mot phare qui guidera mes actions et décisions qui teinteront mon année?
En 2018, pour une troisième année consécutive, j’ai choisi de mettre ma santé prioritaire. Je sais que ça ne doit pas vraiment se dire, mais il me semble que l’image parle d’elle-même et montre à quel point c’est primordial pour moi de m’occuper de ma santé à tous les niveaux : physique, psychologique, spirituel.

Cette priorité m’accompagne depuis le 12 janvier 2015, jour de ma renaissance, jour où j’ai décidé que j’avais le DROIT de me choisir en premier et reprendre du pouvoir sur ma vie, sur ma santé. Je pesais 315 livres à l’époque.

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Trois ans et demi et 150 livres en moins que je maintiens depuis plus d’un an, je peux affirmer que cette priorité 2015 a été ma meilleure décision à vie et continuera d’être ma priorité prioritaire pour les années à venir. Ma perte de poids n’aura été que le résultat visible de cet immense besoin de liberté et d’alléger mon quotidien.

Dire non

Au fil du temps, j’ai tout remis en question : mes engagements, mon horaire, mes priorités, mon entourage, mes relations, mon emploi, mes tâches, mes croyances, mon matériel et j’en passe.

J’ai appris à dire non, à établir mes limites, puis à m’ouvrir à la vie, à ne plus vouloir tout contrôler, à faire place à plus grand que moi. J’ai surtout appris à déterminer mes priorités et à prendre mes décisions en fonction de ces dernières.

J’ai entrepris un immense processus d’épuration. Mon horaire de travail, l’horaire familial, le matériel dans la maison, tout a passé au peigne fin pour nous en tenir à l’essentiel, le beau, l’utile, le nécessaire.

Moi qui étais habituée à rouler à cent mille à l’heure dans ma vie, j’ai été grandement déstabilisée au départ d’avoir tous ces « trous » dans l’horaire. Qu’allais-je faire de tout ce temps libre? Je me valorisais dans cette impression d’être toujours occupée, d’être indispensable. J’ai pris conscience que plusieurs de ces tâches pouvaient être déléguées voire supprimées. Elles ne nécessitaient pas ma personnalité.

Je me croyais efficace alors qu’en fait, je ne faisais que répondre aux urgences des autres, en bonne wonderwoman que j’étais. Je travaillais plus de soixante heures par semaine en plus de m’occuper de ma maison, de mes enfants, de mon couple, etc. Tel un pompier, j’éteignais les feux des autres. Je vivais unimmense vide intérieur que je remplissais en mangeant mes émotions, seule solution que je connaissais.

J’avais soif de me retrouver, d’apprendre à me connaître, d’être bien.

En m’engageant un coach en attendant la chirurgie bariatrique (que je n’aurai jamais eue puisque j’aurai réussi à le faire par moi-même), j’ai échappé in extremis au burn out, j’ai découvert un sens beaucoup plus profond à ma vie.

J’ai surtout appris que je devais mettre mon masque à oxygène en premier pour pouvoir mieux aider les autres, pour pouvoir être davantage présente et à leur écoute. C’est ce que nous enseignent les agents de bord avant le décollage. Cette image forte en symbolique m’accompagne depuis un bout.

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Me détacher peu à peu du mode de performance, de cette culture de l’agenda qui explose, du « succès » tel qu’on se l’imagine en flashant nos biens matériels m’a permis de me reconnecter à mes essentiels : ma famille et mon couple. Ainsi, j’en ai fait mes top 3 priorités (avec la santé) pour 2018.

Après vingt années passées avec mon amoureux, j’ai senti ce besoin de ressouder nos liens. La vie de jeunes parents et le développement de mon entreprise avaient fait de nous d’excellents colocs et gestionnaires d’horaire mais nous prenions que peu de temps pour nous, pour nourrir notre relation.

cerys-lowe-209385-unsplashMon mot phare pour 2018 : accueillir… le moment présent, l’amour, la gratitude, les événements, l’incontrôlable, l’inconnu, les compliments, les opportunités… Bref, lâcher prise sur le contrôle absolu. Faire confiance à la vie et l’Univers.

 

Ça y’est je l’ai écrit dans un billet de blogue! Reconnecter à sa spiritualité, c’est toujours un peu étrange et on garde ça souvent pour nous alors qu’on est tellement de personnes à partager cette même quête du mieux-être!

Bref, j’étais loin de me douter en début d’année qu’en choisissant ces priorités et mot phare, la vie allait me mettre au défi dans mes intentions positives.

À coeur ouvert

Au printemps, alors que la routine travail, famille et vie personnelle roulait rondement, que j’avais déjà atteint plusieurs de mes objectifs établis en début d’année dont celle de donner une première conférence sur mon parcours dans une semaine de retraite mieux-être à Cuba, nous avons appris que mon mari souffrait d’une anomalie congénitale de l’aorte.

Deux choix s’offraient à lui : cesser tous les sports qu’il affectionnait comme la plongée sous-marine, les sports extrêmes et ceux qui nécessitent un apport cardiovasculaire accru et se faire opérer d’ici dix ans ou se faire opérer dans les plus brefs délais à titre préventif. À 40 ans, le choix a été facile. Pas question pour lui de s’assoir sur le divan en attendant une opération ou même une urgence pour réagir.

L’opération préventive a été l’unique option possible. Avec cette annonce s’est ensuivi son lot d’inquiétudes, de stress, d’appréhensions. Même si le chirurgien se faisait rassurant sur le déroulement de l’opération, il n’en reste pas moins qu’il s’agissait d’une chirurgie à cœur ouvert comportant son lot de risques!

Ne sachant pas quand l’appel arriverait, nous avons davantage épuré l’horaire pour l’été, question de passer du temps avec les enfants et être prêts. Comme je travaille de la maison et que la concentration n’est pas à son maximum quand on a deux ados dans les parages, j’en ai profité pour préparer des repas à l’avance, planifier un peu et ralentir le rythme pour être davantage présente avec eux. J’avais tout de même hâte de retrouver ma quiétude avec le retour à l’école.

Puis, l’appel est rentré! Nous avions une semaine pour tout organiser. Heureusement, il restait une semaine de vacances pour les enfants. Mes parents les ont pris en charge et ont organisé un bel horaire d’activités pour leur changer les idées et les rassurer dans cette épreuve. Pas facile quand on est adolescent de voir un parent subir une opération aussi majeure.

Mon mari s’est fait opérer à l’Institut de Cardiologie de Montréal et tout s’est déroulé rondement, comme l’avait prédit le chirurgien. Je dois vous avouer humblement que j’aurais trouvé l’expérience beaucoup plus stressante et angoissante si je n’avais pas eu ce magnifique réseau de soutien.dani-vivanco-558829-unsplash

Mes parents qui ont pris soin des enfants, la famille qui était dans la conversation Facebook où j’ai centralisé l’information pour me concentrer sur l’essentiel, mon amie Johanne qui m’a accueillie chez elle pour m’éviter de passer mon temps dans le trafic car j’habite à plus d’une heure de l’hôpital, mon groupe de coaching qui demandait des nouvelles, bref, tous ces gens qui étaient prêts à donner un coup de main au besoin.

Ça valait de l’or !

 

Et dans toute cette situation où j’étais bien impuissante car je devais attendre pour le voir, suivre les règles des soins intensifs, m’adapter à tout changement de directive, j’ai choisi de mettre mon masque à oxygène en premier. Pour être la meilleure version de moi-même et totalement présente pour mon mari, je devais activer mes ressources.

Pour me sentir bien et en santé, j’ai besoin de ces quatre critères comblés : bien manger, bien dormir, méditer et bouger. J’avais prévu la portion nourriture en me cuisinant une panoplie de repas à l’avance (j’avais repéré le four à micro-ondes à la cafétéria de l’hôpital). Pour le sommeil et la méditation, j’ai toujours mes outils à portée de main. Quelques applications de méditation et de la musique zen en grande quantité dans mon cellulaire. Je m’assurais de quitter l’hôpital en début de soirée pour laisser du temps de repos à mon mari et par le fait même, je savais que je pourrais me coucher tôt.

larisa-birta-577898-unsplashEt pour bouger, mon amie Johanne m’a amenée marcher à quelques reprises en nature dans un parc tout près de chez elle. Nous y avons même croisé une famille de cerfs la dernière journée. Ainsi, j’ai pu passer à travers cette semaine éprouvante dans une relative zénitude. Auparavant, j’aurais mangé ces émotions et angoissé incroyablement. Je mesure avec gratitude ce travail fait sur moi.

Depuis notre retour à la maison, j’applique ces mêmes actions au quotidien. Elles me permettent de m’ancrer dans le moment présent et d’aller à l’essentiel. Elles activent ma patience et font de moi une meilleure aidante naturelle. J’apprends énormément sur moi, sur mes nouveaux comportements. Je n’angoisse plus à l’idée d’ajouter à ma liste mentale toutes les tâches que mon mari fait habituellement.

Je sais que c’est temporaire, qu’il ne peut rien soulever au-delà de dix livres ni conduire pendant au moins deux mois. Je profite de cette occasion pour essayer des nouvelles façons de faire, d’organiser la maisonnée. On travaille en équipe, les enfants participent aux tâches et sont heureux de rendre la vie plus facile à leur père.

Notre automne se passe sous le signe de l’entraide, de l’harmonie, du partage.

Je m’assure que les enfants aient la place nécessaire pour leur épanouissement et leurs défis d’adolescence. D’ailleurs, mon plus jeune a fait son entrée au secondaire, c’est une étape stressante dans la vie d’un enfant. Ainsi, j’ai instauré un moment de partage autour du souper familial.

Nous discutons de nos journées, de nos défis, de ce qui s’en vient pour nous, et ce, sans musique, sans télévision, sans cellulaire. Que nous, notre repas et une chandelle allumée en guise de centre de table. C’est devenu mon moment préféré de la journée, un temps de pause entre nos activités, entre la journée qui vient de se terminer et les activités du soir.

Vous vous souvenez sûrement que je vous avais mentionné que notre couple était en tête de priorités pour 2018 ? Eh bien l’Univers m’a entendue et a envoyé cette opportunité de pouvoir ressouder nos liens. Jamais nous n’avons eu autant de temps seuls ensemble depuis les débuts de notre couple!

nathan-dumlao-480726-unsplashQuelle magnifique opportunité d’échanger, d’élaborer des projets d’avenir, de discuter de nos besoins, de nos aspirations. Nous éprouvons une gratitude immense de ce cadeau que la vie nous offre pour nous reconnecter.

Et parfois, lorsque je me sens envahie par l’organisation du quotidien et que je ressens un immense besoin de solitude, j’enfile mes espadrilles et je pars marcher. J’ai l’immense bonheur d’habiter près du fleuve St-Laurent et en moins de quelques minutes, je peux aller me ressourcer près de l’eau, écrire et méditer.

C’est d’ailleurs dans l’un de ces parcs que je vous ai écrit ce texte. Je retourne chez moi énergisée avec ce sentiment incroyable de m’être écoutée, d’avoir tenu compte de mes besoins, d’avoir mis mon masque à oxygène en premier. Je me sens prête à poursuivre ma mission et être présente, en pleine conscience, à l’écoute de ceux qui me sont chers.

Et vous? Quelles sont vos actions primordiales pour vous sentir bien, en accord avec ce que vous êtes?

Mélanie

 

 

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